Les crus tendres du Beaujolais
En oenologie, on qualifie de « tendre » un vin souple et rond en bouche. Cet adjectif suggère aussi
une certaine fraîcheur, une agréable légèreté ou encore une faible acidité.
Et si la tendresse d’un vin est souvent associée à sa jeunesse, les crus tendres de notre région ont
le talent de préserver
cette qualité avec les années. Chiroubles, Fleurie, Saint-Amour ; découvrez les portraits de ces
trois grandes appellations du Beaujolais !
Chiroubles
Plantées sur le plus haut terroir du Beaujolais et puisant dans un sol de sable
granitique, les vignes de l’appellation profitent d’un véritable écrin de fraicheur. Une fraîcheur
qui fait d’ailleurs partie des grandes caractéristiques des vins de Chiroubles, au même titre que
leurs arômes floraux rappelant la violette, l'iris, le muguet ou encore la pivoine.
Fleurie
Côté notes florales justement, les vins de Fleurie se caractérisent par un bouquet très
expressif. Connu pour être le plus féminin des crus du Beaujolais, il s’illustre par la rondeur de
sa bouche révélant des arômes de cassis ou de pêche de vigne, et développe des notes
d’épices après quelques années de garde.
Saint-Amour
Derrière un nom plein de douceur, se cache une appellation aux deux visages.
Car le vignoble de ce cru offre des sols très variés qui peuvent donner naissance à des vins
aussi bien légers que puissants. Les premiers se distinguent par leurs arômes de framboise ou
de violette, les seconds s’illustrent par leur bouche puissante aux notes de kirsch et d’épices.
Les crus robustes du Beaujolais
Dans le vocabulaire de la dégustation, « robuste » se dit d’un vin charpenté, vigoureux, complet,
qui conjugue parfaitement puissance et équilibre.
Et si ce qualificatif évoque aussi une certaine rusticité, celle-ci s’entend comme une qualité et souligne une expression sincère du terroir
d’origine. Dans la famille des crus du Beaujolais dits « robustes », on retrouve les appellations
Brouilly, Côte-de-Brouilly, Régnié, Juliénas, Chénas, Morgon et Moulin-à-Vent. Des AOC
iconiques, dont Pisse-Dru vous dévoile aujourd’hui les spécificités...
Brouilly
Au nez comme en bouche, le Brouilly s’exprime d’abord sur le fruit. Des arômes de
fruits rouges bien mûrs, révélés dans des tannins fondants qui permettent d’apprécier ce cru
dans sa jeunesse. Appellation star des brasseries parisiennes, son vignoble est aussi très
populaire auprès des touristes, puisqu’il s’étend tout autour du géosite du Mont-Brouilly.
Côte-de-Brouilly
C’est justement au sommet du Mont-Brouilly que s’épanouissent les 320
hectares de vignes de l’AOC Côte-de-Brouilly. Et au coeur de ce site exceptionnel, c’est
naturellement un vin d’exception que l’on élabore. Un vin complexe à la robe grenat intense, au
nez expressif mariant le raisin frais et l’iris, et à la bouche révélant des arômes de fruits rouges
ou de prunes ainsi que de belles notes minérales.
Régnié
Issus de parcelles orientées sud-est dont les vignes sont plantées sur un granite rose
riche en minéraux, les vins de Régnié comptent parmi les plus accessibles des crus. Légers et
fruités, ils se dégustent volontiers dans leur jeunesse, mais ont toute leur place parmi les
Beaujolais robustes grâce à leur structure tannique d’une grande finesse qui leur confère un
beau vieillissement.
Juliénas
Un nom hérité de l’empereur Jules César, des vignes puisant dans un sol pauvre, des
parcelles plantées sur des versants abrupts ; une telle appellation ne pouvait que donner
naissance à un cru de caractère ! S’il exprime la fraîcheur ainsi que les arômes fruités et floraux
du Gamay, le Juliénas n’en reste pas moins un vin charnu et charpenté qui vieillira volontiers
quelques années en cave.
Chénas
Plus petite appellation du Beaujolais, elle doit vraisemblablement son nom aux
nombreux chênes qui auraient été abattus pour laisser place à son vignoble. Des chênes qui
semblent en tout cas influencer encore la personnalité de ce cru, puisqu’il se distingue
notamment par ses notes boisées. Racé et complexe, le Chénas est un vin de garde reconnu
qui se révèlera plus tendre avec l’âge.
Morgon
En matière de potentiel de garde justement, Morgon est incontestablement le plus
prisé des crus du Beaujolais. À tel point que pour souligner le beau vieillissement d’un vin issu
du Gamay, on dit souvent qu’il « morgonne ». Unique en son genre, ce rouge se distingue par
sa puissance et exprime des arômes généreux de fruits à noyaux que l’on ne retrouve chez
aucun autre cru.
Moulin-à-Vent
Pour beaucoup, ce cru incarne la quintessence du cépage Gamay. Ici, les
vignes puisent dans des sols riches en manganèse et en oligo-éléments qui confèrent au
Moulin-à-Vent une élégance exceptionnelle. Une élégance au bouquet intense, avec des vins
floraux et fruités dans leur jeunesse, développant après quelques années des arômes
complexes d’épices douces, de sous-bois ou encore de truffe qui invitent à le laisser vieillir.
Crus tendres ou crus robustes ; ces dix appellations sont autant de personnalités qui pourront
accompagner toutes vos dégustations... Que diriez-vous de commencer à les découvrir avec le
Morgon ou le Moulin-à-Vent de la collection Pisse-Dru ?